19 juillet 2009
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... Un texte à ne jamais oublier, à relire régulièrement et s'en imprégner pour affronter la médiocrité ambiante!!!... Et Dieu sait s'il faut être bien armé!!!...
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... La poésie contemporaine ne chante plus. Elle rampe. Elle a cependant le privilège de la distinction, elle ne fréquente pas les mots mal famés, elle les ignore. Cela arrange bien des esthètes que " François Villon " ait été un voyou. On ne prend les mots qu'avec des gants: à " menstruel " on préfère " périodique ", et l'on va répétant qu'il est des termes médicaux qui ne doivent pas sortir des laboratoires ou du Codex. Le snobisme scolaire qui consiste à n'employer en poésie que certains mots déterminés, à la priver de certains autres, qu'ils soient techniques, médicaux, populaires ou argotiques, me fait penser au prestige du rince-doigts et du baisemain.. Ce n'est pas le mot qui fait la poésie, c'est la poésie qui illustre le mot.
... L'alexandrin est un moule à pieds. On n'admet pas qu'il soit mal chaussé, traînant dans la rue des semelles ajourées de musique. La poésie contemporaine qui fait de la prose en le sachant, brandit le spectre de l'alexandrin comme une forme pressurée et intouchable. Les écrivains qui ont recours à leurs doigts pour savoir s'ils ont leur compte de pieds ne sont pas des poètes: ce sont des dactylographes...
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" Poète... vos papiers... "
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LEO FERRE
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... Cela suffit pour ce soir... la suite à venir...
" N'oubliez jamais que ce qu'il y a d'encombrant dans la morale, c'est que c'est toujours la morale des autres... "
Léo... bien sûr...
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