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Restons encore quelque temps au Québec, pour des soirs hypocondriaques cette fois...
Un poème bien en phase avec ce que Nelligan avait dans la tête...
... Parfois je prends mon front blêmi
Sous des impulsions tragiques
Quand le clavecin a frémi,
Et que les lustres léthargiques
Plaquent leurs rayons sur mon deuil
Avec les sons noirs des musiques.
Et les pleurs mal cachés dans l'oeil
Je cours affolé par les chambres
Trouvant partout que triste accueil ;
Et de grands froids glacent mes membres :
Je cherche à me suicider
Par vos soirs affreux, ô Décembres!!!
Anges maudits, veuillez m'aider!!!...
Emile Nelligan...
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Pas très gai mais ô combien annonciateur de la folie à venir...
Photo: alainleclef