2 octobre 2008
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Un autre poème écrit en 1872 dans lequel Arthur jette un regard sur sa courte vie...
Oisive jeunesse
A tout asservie,
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent.
Je me suis dit: laisse,
Et qu'on ne te voie:
Et sans la promesse
De plus hautes joies
Que rien ne t'arrête.
Auguste retraite.
J'ai tant fait patience
Qu'à jamais j'oublie;
Craintes et souffrances
Aux cieux sont parties.
Et la soif malsaine
Obscurcit mes veines.
Ainsi la Prairie
A l'oubli livrée,
Grandie, et fleurie
D'encens et d'ivraies
Au bourdon farouche
De cent sales mouches.
Ah! Mille veuvages
De la si pauvre âme
Qui n'a que l'image
De la Notre-Dame!
Est-ce que l'on prie
La Vierge Marie?
Oisive jeunesse
A tout asservie
Par délicatesse
J'ai perdu ma vie.
Ah! Que le temps vienne
Où les coeurs s'éprennent!!!...
Arthur Rimbaud
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Texte toujours en rapport avec les poèmes précédents, et Nina bien sûr...